26 Feb

Rajasthan [1/2]

Publié par Jeanne & Cola - Catégories : #Inde

Rajasthan (Inde) / Janvier - Février 2015

[partie 1/2 : Bundi, Pushkar & Udaipur]

Avec la diversité de ses paysages – allant des collines boisées aux grandes plaines arides –, ses citadelles haut-perchées, ses palais somptueux et l’atmosphère particulier qui découle de ce beau mélange, le Rajasthan mérite bien sa renommée.

Conséquence inévitable : le tourisme y est très (trop ?) développé. On ne peut pas dire qu’on soit dérangés par l’affluence d’Occidentaux (on nous confirme d'ailleurs partout une forte baisse de la fréquentation touristique ces dernières années) : le problème réside plutôt dans le bouleversement des rapports entre locaux et étrangers, et les tarifs pratiqués. Même si on s’y attendait en venant dans cette région, c’est toujours assez désagréable d’être pris pour un pigeon et de devoir débourser davantage pour manger un plat indien plutôt qu’un burger…

Heureusement, tous les endroits ne sont pas aussi affectés par le tourisme : la petite ville de Bundi, par laquelle on arrive, en reste assez préservée.

La vieille ville est pleine de charme, avec ses ruelles étroites bordées de havelis (maisons traditionnelles). On y croise davantage de vaches, de chèvres et de cochons que de véhicules motorisés. Les gens sont gentilles, l’ambiance est détendue. On s’y sent tout de suite bien, à tel point qu’on y restera finalement plus d’une semaine – dont on profitera pour régler quelques démarches administratives.

En dehors de la paperasse, nos journées sont essentiellement rythmées par des balades dans la ville et ses hauteurs, et des pauses chai (thé) avec les commerçants du quartier. Heureusement qu’on reste ici un moment, car il nous prend l’envie d’acheter une carte SIM : cette opération tout à fait anodine qui ne prendrait que quelques minutes dans n’importe quel autre pays nécessite ici cinq jours au total (entre l’achat et la mise en service), à raison de deux allers-retours quotidiens à l’agence… C’est que les Indiens savent être particulièrement procéduriers, mais aussi parfois – ce qui ne fait pas bon ménage – particulièrement inefficaces !

Rues de Bundi

Avant de quitter Bundi, on enfourche nos vélos de location pour partir à la découverte du petit village de Dikarda et sillonner la campagne alentour.

Les habitants sont bien intrigués et amusés de croiser ces deux blancs sur leurs petits chemins de terre, et les enfants – comme toujours – accourent vers nous dans l’espoir d’être pris en photo.

Arrivés à Pushkar, changement de style et changement d’ambiance : paysage plus aride, apparition des premiers chameaux (montés ou attelés à une charrette), hommes coiffés d’un épais turban et non plus d’une écharpe ou d’un foulard… et tourisme très développé !

Le marché (Sadar Bazar) est en réalité une longue rue bordée de boutiques destinées aux Occidentaux et constitue une copie à peu près conforme de Thamel – le quartier touristique de Katmandou : on y trouve les mêmes produits à acheter, les mêmes vieux baba-cools et les mêmes néo-hippies qu’au Népal.

Mais la ville est très agréable : en son centre, un petit lac autour duquel s’élèvent des temples est bordé de ghats sur lesquels les fidèles hindous se retrouvent pour les prières et les offrandes.

Le lac de Pushkar

En remontant un peu vers le nord, on a davantage l’impression de débarquer dans un village : les rickshaws et les motos de la ville ont laissé place aux vaches et aux chèvres. Au-delà, l’urbanisation s'efface au profit d'une grande plaine sablonneuse, parsemée de petites touffes de végétation et jalonnée de collines rocailleuses.

Quartier au nord de Pushkar vu de la montée au temple de Pap Mochani

La destination suivante, Udaipur, est à la fois une belle découverte et notre plus grande déception : loin du fouillis qui caractérise habituellement les villes indiennes, le quartier touristique donne plutôt l’impression d’avoir été « aseptisé » pour complaire à une clientèle occidentale assez chic, et sa population est vraiment très désagréable (à tel point qu’on hésite d'abord à en repartir aussi sec !).

Mais il faut reconnaître que l’endroit est superbe : le palais, grandiose et parfaitement conservé, laisse rêveur quant à la vie de roi (c’est le cas de le dire) que devaient mener les maharajas, et le grand lac Pichola, bordé de beaux havelis, n’est pas mal non plus.

Lac Pichola à Udaipur : îles Jagniwas et Jagmandir [photo degauche] et passerelle Daiji [photo de droite]

Anecdote rigolote : alors qu’on se promène tranquillement dans une rue d'Udaipur presque déserte, on tombe nez-à-nez sur Jean Dujardin. Une rencontre assez improbable, car même si une balade matinale nous avait menés par hasard sur les lieux d’un tournage, on s’imaginait alors la réalisation d’une énième production bollywoodienne et non d’un film qui serait projeté dans les cinémas à notre retour en France !

Visages du Rajasthan (et parmi eux, en exclusivité mondiale, celui de Mister Desert 2015)

Visages du Rajasthan (et parmi eux, en exclusivité mondiale, celui de Mister Desert 2015)

La suite, c'est par ici :

Rajasthan [2/2] -

Rajasthan (Inde) / Janvier - Février 2015 [partie 2/2 : Jodhpur & Jaisalmer] Si le centre historique d'Udaipur n'avait pas grand-chose d'authentique, à Jodhpur en revanche, on sait qu'on est bien en

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